Fillette violée par deux mômes

RHÄZÜNS (GR) Sarah, âgée de cinq ans, a dû suivre deux garçons de 13 et 11 ans qui ont abusé d'elle près d'un parking. Les deux jeunes Kosovars sont trop jeunes pour devoir rendre des comptes à la justice
VICTOR FINGAL
29 août 2006

Sarah, une fillette de 5 ans, a été violée par un garçon de 13 ans, aidé par un camarade de 11 ans, au début de l'été, en plein centre du village de Rhäzüns (GR).
L'information parue hier dans Blick a été confirmée par les autorités grisonnes.
Ardip, 13 ans, un Kosovar, avait prémédité son méfait. Avec Behar, 11 ans, un camarade d'école, ils ont obligé Sarah, qui jouait sur la place de jeux du village, à les suivre.
Puis, à proximité d'un parking, dissimulé par des buissons, ils sont passés à l'acte.
Ardip a même pénétré l'enfant alors que Behar immobilisait la petite victime. Puis Behar s'est couché à son tour sur Sarah, mais ce garçon plus jeune n'a pas réussi à avoir une érection.

Cette version a été confirmée par Sarah, a confié la maman de la petite victime.
Albert Fausch, le procureur en charge du dossier, part lui aussi du principe que les faits se sont déroulés de cette façon, bien qu'Ardip prétend ne pas avoir violé Sarah et s'être laissé entraîné par son copain plus jeune.
«Ardip était le meneur, a poursuivi la maman. Il est connu de toute l'école. Une maîtresse a même averti les élèves d'une classe que fréquente une de mes filles plus âgées de prendre leur distance avec lui.»

Première décision de la commission scolaire, le violeur et son acolyte ont été bannis de l'école du village. Behar doit suivre les classes à Coire alors que Ardip a été placé dans un foyer spécialisé, où il va devoir suivre une thérapie.
Mais cette solution ne satisfait guère la maman de la victime. «Pendant les congés ou les vacances, Ardip est présent à Rhäzüns, où il habite avec ses parents.
Samedi dernier, mes deux filles l'ont croisé dans le village. Sarah s'est précipitée à la maison pour s'y terrer.»

Reste que les deux abuseurs ne risquent pas de devoir rendre des comptes à la justice. «Seule des mesures éducatives sont envisagées par la loi mais aucune condamnation pénale n'est possible avec des mineurs de moins de 15 ans», a encore souligné Albert Fausch.